Histoire de la chevalerie

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Mame, 1851 - 281 pages
 

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Fréquemment cités

Page 165 - Il s'excusa , et arma son cheval d'autre sorte. Le combat était à la lance et à l'épée. Le sire de Ternant avait la lance en arrêt et son épée à la ceinture. L'Italien tenait sa lance de la main droite , son épée et sa bride de la main gauche. Il évita le choc de la lance, et , connaissant la force de son cheval , il s'en vint heurter rudement celui de son adversaire. En effet , il le fit fléchir des jambes de derrière , et le sire de Ternant tomba sur la croupe. On le crut perdu ;...
Page 162 - Il descendit les gradins de sa tribune, et vint s'asseoir devant la balustrade , tenant en main son bâton de juge. Bientôt après, le sire de Ternant parut à cheval et tout armé, mais la visière levée, laissant voir son visage fier et brun, et sa barbe noire. Le comte de Saint-Pol et le seigneur de Beaujeu étaient venus lui servir d'écuyers. On remarqua, non sans quelque blâme, que , contre la coutume de tout dévot chevalier, il ne portait point suspendue à son cou une banderole de dévotion.
Page 176 - Bourgogne qui était le tenant de la joûte; il avait pris le personnage et le nom de chevalier de l'Arbre-d'Or. Dès le matin un poursuivant d'armes à la livrée de l'Arbre-d'Or avait remis au Duc une lettre de la part de la princesse de l'île Inconnue, où elle promettait sa bonne grâce au chevalier qui pourrait délivrer le géant enchaîné qu'elle avait mis sous la garde de son nain. En effet, dans la lice en face de la tribune des dames, était un grand sapin dont la tige était toute dorée...
Page 161 - Galeotto que s'il voulait se trouver à midi dans la grand'salle chez le Duc, il y verrait un chevalier qui faisait une entreprise. Il n'y manqua pas; mettant un genou en terre, il demanda d'abord la permission du Duc ; quand elle fut accordée , il s'avança avec une profonde révérence vers le sire de Ternant : « Noble chevalier, dit-il, en » portant la main à son bras, je touche le » gage de votre entreprise , et , au plaisir de » Dieu , j'accomplirai ce que vous désirez faire,
Page 35 - Chaque écuyer était attentif à tous les mouvemens de son maître, pour lui donner, en cas d'accident, de nouvelles armes; parer les coups qu'on lui portait; le relever et lui donner un cheval frais, tandis que l'écuyer de celui qui avait le dessus secondait son maître par tous les moyens que lui suggéraient son adresse, sa valeur et son zèle; et se tenant toujours dans .les bornes étroites de la défensive, l'aidait à profiter de ses avantages, et à remporter une victoire complète. C'était...
Page 169 - Il avait, ainsi que cela se pratiquait parfois, des rondelles d'acier ajustées à son armure; l'une au poignet, l'autre au coude, l'autre près de l'épaule. Le seigneur Bonifazio frappait si juste, que, sa lance venant à s'arrêter sur l'une ou l'autre des rondelles, il tenait le jeune chevalier à une distance où de sa lance celui.ci ne pouvait atteindre tout à fait jusqu'au corps de l'adversaire. On fut obligé d'interrompre la joûte pour ôter les rondelles. Après qu'ils eurent couru vingt-sept...
Page 233 - Dame, sur votre information je vais aventurer ma vie et combattre Jacques le Gris. Vous savez si ma querelle est juste et loyale. » — « Monseigneur, dit la dame, il est ainsi; et vous combattez sûrement, car la querelle est bonne. » — a Au nom de Dieu soit,
Page 233 - A ces mots le chevalier baisa sa. femme et la prit par la main et puis se signa et entra au champ. La dame demeura dedans le char couvert de noir et en grands oraisons envers Dieu et la vierge Marie et en priant humblement que à ce jour par leur grâce elle put avoir victoire selon le droit qu'elle avoit.
Page 178 - Ce fut pendant huit jours semblables fêtes, tournois, joûtes pour l'entreprise de l'Arbre-d'Or, en guise d'aventures de chevalerie, banquets et entremets de plus en plus merveilleux par l'imagination et les industrieuses mécaniques qui les faisaient mouvoir; si bien que le dernier jour on vit entrer dans la salle une baleine de soixante pieds de long, escortée de deux grands géants. Son corps était si gros qu'un homme à cheval aurait pu s'y tenir caché. Elle remuait la queue et les nageoires...

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