Histoire de la chevalerie

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Mame et Cie, 1839 - 307 pages
 

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Page 181 - ... trente chevaux environ. Le duc de Milan était allié du duc Philippe , et il avait défendu au seigneur Galeotto de provoquer personne dans les États de Bourgogne , sans avoir auparavant l'agrément du Duc. Il comptait passer en Angleterre pour y chercher aventure , s'il ne trouvait point d'adversaire parmi les Bourguignons ; mais il ne pouvait en manquer. Le sire de Ternant, entre autres, désirait depuis long-temps une telle occasion. Il obtint la permission du Duc pour faire une entreprise...
Page 199 - Duchesse, il ôta sa barrette, mit un genou en terre, et lui tint un fort beau discours, où il racontait, selon le rôle qu'il avait pris, qu'il était un ancien chevalier, longuement éprouvé aux armes et aux aventures, mais tellement affaibli sur ses vieux jours, qu'il avait laissé le métier. Toutefois , dans une si belle occasion , il avait voulu tenter une dernière joute , pour laquelle il demandait humblement son agrément.
Page 181 - Galeotto que s'il voulait se trouver à midi dans la grand'salle chez le Duc, il y verrait un chevalier qui faisait une entreprise. Il n'y manqua pas; mettant un genou en terre, il demanda d'abord la permission du Duc ; quand elle fut accordée , il s'avança avec une profonde révérence vers le sire de Ternant : « Noble chevalier, dit-il, en » portant la main à son bras, je touche le » gage de votre entreprise , et , au plaisir de » Dieu , j'accomplirai ce que vous désirez faire,
Page 38 - Chaque écuyer était attentif à tous les mouvemens de son maître, pour lui donner, en cas d'accident, de nouvelles armes; parer les coups qu'on lui portait; le relever et lui donner un cheval frais, tandis que l'écuyer de celui qui avait le dessus secondait son maître par tous les moyens que lui suggéraient son adresse, sa valeur et son zèle; et se tenant toujours dans .les bornes étroites de la défensive, l'aidait à profiter de ses avantages, et à remporter une victoire complète. C'était...
Page 197 - Bourgogne qui était le tenant de la joûte; il avait pris le personnage et le nom de chevalier de l'Arbre-d'Or. Dès le matin un poursuivant d'armes à la livrée de l'Arbre-d'Or avait remis au Duc une lettre de la part de la princesse de l'île Inconnue, où elle promettait sa bonne grâce au chevalier qui pourrait délivrer le géant enchaîné qu'elle avait mis sous la garde de son nain. En effet, dans la lice en face de la tribune des dames, était un grand sapin dont la tige était toute dorée...
Page 23 - Ils pouvoient manger à la table du roi; eux seuls avoient le droit de porter la lance, le haubert, la double cotte de mailles, la cotte d'armes , l'or, le vair, l'hermine, le petit-gris, le velours, l'écarlate : ils...
Page 178 - Beauffreinont, sire de Scey, Guillaume de Vienne, sire de Mombes, Jean de Valangin , Guillaume de ChampsDivers, Antoine de Vauldrey, Jean de Chaumergis, Jacques de Challant, Aimé de Ravenstein, Jean de Rupes, Jean de Saint-Charons, de garder un pas d'armes sur le grand chemin de Dijon à Auxonne, auprès de l'arbre nommé Arbre de Charlemagne, dans la charmille de Marcenay. « Deux écus, l'un noir semé de larmes d'or, l'autre violet semé de larmes noires , seront pendus à cet arbre. Ceux qui...
Page 178 - Ceux qui feront toucher le premier par leurs hérauts seront tenus de faire armes à cheval avec moi et mes chevaliers. « Celui qui sera porté par terre d'un coup de lance donnera au vainqueur un diamant tel qu'il lui plaira. « Ceux qui auraient plus de plaisir à faire armes à pied feront toucher l'écu violet. « Celui qui, en combattant ainsi, mettra la main ou les genoux en terre, sera tenu de donner à l'autre un rubis de telle valeur que bon lui semblera. S'il est jeté à terre de tout...
Page 183 - ... furent criées comme à la coutume; puis il alla à la tente du sire de Ternant lui demander les armes que, selon les conditions, il devait fournir. Le seigneur Galeotto choisit une des deux lances qu'on lui présenta de la part de son adversaire. Un moment après, chaque combattant sortit de son pavillon tout armé et la visière baissée. Le sire de Ternant fit d'abord un grand signe de croix , puis mit sa lance en arrêt , et commença à marcher d'un pas ferme et puissant, de sorte qu'il...
Page 190 - On fut obligé d'interrompre la joute pour ôter les rondelles. Après qu'ils eurent couru vingt-sept lances, le combat fut terminé à leur grand honneur à tous deux. Ce fut un beau commencement de chevalerie pour le sire de Lalaing , et le seigneur Bonifazio augmenta la renommée que se faisaient les chevaliers d'Italie. Bientôt après arriva le jour marqué pour l'entreprise du sire de Ternant. La lice fut préparée sur la grande place de la ville d'Arras ; elle était carrée et formée d'une...

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